La suite des galères en terme de kilométrages.
Lorsque je pars de Digoin ce matin-là vers 8h, les sensations sont bien meilleures que la veille. Les jambes répondent présentes et la fraîcheur de la matinée après une légère pluie le soir fait du bien. Le trajet qui suit le canal latéral de la Loire est encore ombragé à cette heure-là. Les 20 premiers kilomètres sont donc déroulés en moins d’une heure et j’arrive à la première intersection qui me laisse perplexe. En effet j’avais comme information de passer la loire au niveau de la D480, mais bien évidemment aucune trace de panneau qui m’indique le numéro de la route.
Bourbon-Lancy
Je suppose donc que c’est la bonne et traverse. Bonne pioche, puisque je retombe sur la suite de la voie verte de l’autre côté. Ca file ensuite encore relativement bien sur une dizaine de kilomètres avant d’atteindre Bourbon-Lancy, ou je décide de suivre le centre-ville et d’y faire une petite pause.
Grave erreur, car la volonté d’atteindre l’office de tourisme me fait grimper une côte qui me casse bien. Me voyant répondre que le chemin que je cherche à prendre se situe là d’où je vient, je redescends. Ahahah. Et bien évidemment en redescendant je le rate (saleté de panneau) et remonte pour embarquer le plan de la ville et ne pas me relouper. Je me suis donc fait 8kms cadeau, incluant la double ascension d’une bonne côte. Ceci dit, je repars en enchainant sur une route partagée, la véloroute 6 à propos de laquelle il est précisé sur mon plan que ça grimpe.
Et je confirme que pour atteindre le hameau de Cronat, ça grimpe pas mal. Successions de valons pentus mais moins difficiles que la veille tout de même. Je commence, à force d’enchainements, à vraiment maudire le manque de petits développements de mon dérailleur. Passé Cronat, je décide de pousser jusqu’à Decize pour le déjeuner et fais au passage un bout de chemin avec un couple de cyclistes que j’avais déjà croisé à deux reprises dans la journée, au détour de nos pauses respectives. Ils roulent à la même allure que moi (~20km/h) avec des développements plus adaptés que les miens et c’est agréable d’avoir de la compagnie et de discuter un peu.
Un arrêt à Decize
Sur deux kms, on longe la Loire dans un chemin bien ombragés très agréable, mais la suite vers Décize est plutôt constitué de départementales ensoleillés traversant les champs de maïs. Ca commence à taper fort puisque j’approche de 13h ! J’arrive enfin à Décizes après quelques kilomètres le long du canal du Nivernais vers les 13h30. De là je m’arrête déjeuner (big up à la salade du jour de la brasserie dans laquelle je m’arrête, énorme), et repars vers 14h30 après un passage à l’office de tourisme pour valider qu’il me reste 37 kilomètres qui, additionné à mes 87 déjà effectués, représentent un surplus de 20 kilomètres au moins.
La suite vers Nevers
La dernière partie se passe le long du canal latéral à la Loire, sans jamais le quitter et en pleine chaleur car il n’y a que quelques arbres suffisamment grands et étoffés pour me protéger du soleil tapant. Je déroule cette section en prenant quelques courtes pauses pour m’étirer les jambes car elles deviennent lourdes, en plus de quelques ampoules qui piquent. Les cales pieds ne sont décidément pas fous fous niveau confort sur longue distance.
J’arrive à Nevers aux environs de 16h45 et passe à l’office de tourisme pour valider mon départ du lendemain matin (on est jamais trop prudent). Malgré une interrogation dont la réponse évasive ne me rassure pas concernant le kilométrage du lendemain, je reste optimiste et file me poser à Nevers-Plage (grosse animation) pour piquer une tête dans la Loire. L’eau est à peine raffraichissante donc je ne m’y attarde pas, pour ensuite poser mes bagages à l’espace Bernadette Soubirous où j’ai réservé une chambre. Spartiate mais propre et sufisamment confortable vu mon état.
Au final j’aurais bien fait 125 kilomètres, soit 20 bons kilomètres de plus que prévu, dont je me serais bien passé.